Les jardins de l’Ouest

Depuis plusieurs mois, je travaille régulièrement dans l’Ouest de Paris. Les jardins de l’Ouest font désormais partie de ma géographie parisienne.

J’emprunte la Petite Ceinture, l’ancienne voie de chemin de fer circulaire qui est progressivement aménagée en promenades, depuis la place Balard jusqu’au parc Georges-Brassens. Je contemple le bassin, les arbres et les massifs de fleurs qui ont remplacé les anciens abattoirs. Il ne reste que le beffroi en brique et en pierre de l’ancien marché. Et quand une amie me propose que nous allions déjeuner dans l’ancienne gare de Vaugirard, je lui confirme que je suis déjà passée en bordure de ce nouveau restaurant en marchant jusqu’au parc Georges-Brassens.

Toujours du côté du 15e arrondissement, je pique-nique au parc André-Citroën, où se situaient les usines automobiles Citroën, remplacées par des pelouses et des jardins qui ont tous une couleur thématique : le jardin jaune, le jardin rouge, le jardin violet… La tour Eiffel me salue dans l’axe du jardin et je découvre une terrasse agréable où donner rendez-vous en fin de journée pour l’apéro. 

De l’autre côté du périphérique, à Issy-les-Moulineaux, le jardin des roses, derrière l’hôpital Corentin-Celton, possède les secrets de l’équilibre : des rosiers par centaines, de la lavande qui encercle les roses et ajoute son propre parfum, l’ombre grise-verte des platanes, la musique des fontaines. Je ne manque jamais de sourire quand je vois des promeneurs qui s’assoient un moment sur le banc-sculpture en métal où un écrivain croate semble rire d’être dans ce lieu si serein.

Au parc Suzanne-Lenglen, je déjeune sous une arche recouverte de passiflores en fleur, dans un espace dédié aux roses et aux plantes aromatiques, où les abeilles butinent des fleurs de lavande alors que je mange des sushis ou un gaspacho. Je fais le tour du parc à pas sportif, observant le travail des jardiniers qui renouvellent sans cesse les plantations, la petite ferme urbaine où broutent chèvres et moutons noirs de Ouessant, et, cachés par les feuillages, les pelouses et les toboggans de l’Aquaboulevard, ce grand parc aquatique parisien.

Si je n’ai pas le temps d’une balade à l’heure du déjeuner, je rejoins le dernière étage, le toit-terrasse de l’entreprise où je travaille. Les oignons et les plants de tomate, la menthe et le thym, des fleurs et d’autres plantes aromatiques, y poussent avec un arrosage en goutte à goutte. Toujours de la lavande et son parfum. Toujours le ballet des abeilles. La tour Eiffel joue à cache-cache avec les immeubles mais les tours de La Défense, la tour Montparnasse et le Mont-Valérien sont posés dans le décor. J’y croise un collègue qui me dit « je viens entre deux réunions, ça fait du bien ».

Je prends un bol d’air et je prends de la hauteur. La nature est une respiration, une pause, un retour aux sources, à l’Est… ou à l’Ouest.

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