Il y a un an j’ai écrit une liste des habitudes dont je pensais avoir besoin pour affronter la vague d’incertitude qui déferlait. Pêle-mêle : dormir, prendre le soleil, marcher, écouter de la musique, garder le contact avec mes proches, lire, trouver un peu de beauté dans mon quotidien, etc. La liste m’a été utile, elle est encore affichée sur un mur de mon appartement. Je me connais bien. Il ne lui manquait qu’une chose : rire tous les jours. (Heureusement que les sitcoms et les late shows américains existent).
Je rêve depuis toujours de trouver mon activité professionnelle idéale. (Même si je ne sais qu’il n’y a pas de job parfait). Je n’ai jamais su répondre à la question « quel métier veux-tu exercer ? » car la seule idée qui me venait à la tête était trop vaste, quelque chose comme « changer le monde ».
Depuis, je veux croire à une révélation soudaine, contrainte par les circonstances. Un joueur de football de l’Atlético Madrid (et ex joueur du Real) avait bâti sa carrière dans l’élite en tant que milieu défensif. Mais face à l’urgence d’un match de ligue des Champions, il a joué comme ailier offensif, marqué 2 buts et contribué de manière décisive à la qualification de son équipe pour le tour suivant de la compétition. Il ne joue plus dans son ancienne position sur le terrain.
De manière pragmatique, je réalise un bilan de compétences avec un organisme de formation. Il s’agit d’une réflexion progressive, accomplie avec un consultant spécialisé en orientation professionnelle. J’ai l’impression de composer un puzzle où les pièces sont des morceaux de mon parcours personnel et professionnel : mon histoire, les valeurs qui m’animent, ce qui me motive, des compétences, quelques hobbies, certains tests de personnalité, etc.
Je reconnais les différents motifs, même si je ne discerne pas la figure ou les figures qu’ils dessinent. Il n’y a pas de surprises ou de découvertes. Cependant je n’identifie pas encore le job idéal ou le nouveau rôle à occuper sur le terrain de jeu. Un des derniers exercices a consisté à sonder des personnes de mon entourage sur mes principaux traits de caractère. Deux contributions ont souligné que j’étais à la fois volubile et réservée, que je parlais facilement mais sans en dire beaucoup sur moi. « Bavarde et secrète » disait l’une des réponses. J’ai ri en lisant ces résultats. N’était-ce pas contradictoire ? Puis je me suis souvenue de ces parties de poker verbales que j’ai jouées avec mes collègues. « Bavarde et secrète », n’était-ce pas une bonne description de ces conversations où je garde jalousement des informations, soupesant mots et gestes tels des cartes ?
Puis je me suis souvenue d’une activité qui figure dans la liste affichée sur un mur de mon appartement. Une activité qui nécessite du langage et du temps mais aussi une forme de discrétion. Une activité de communication qui requiert du silence et de la solitude : écrire.
Image par congerdesign de Pixabay
Ahlala tu n’es pas la seule à chercher…
Je pense qu’on devrait travailler beaucoup plus sur la personnalité et l’orientation dès l’enfance.
Bon courage en tous cas 🙂
Merci Charlotte pour tes encouragements ! 100% d’accord avec toi sur le fait de travailler plus ces aspects & plus tôt !
Ah bien, je crois que le chemin est tout tracé. Il n’y a plus qu’à le suivre.
Merci Carine 🙂
Très beau texte Caroline!
Merci Francine 🙂