Les Parisiens partent en vacances en juillet et en août. Moins de piétons dans les rues, moins de voitures sur les boulevards, moins de métros pour se déplacer. La capitale accueille des touristes à la place, une multitude d’Européens et, cet été, avec la parité euro-dollar, beaucoup d’Américains.
Le climat a été chaud et sec, dérèglement climatique et sécheresse en prime. À plusieurs reprises, en marchant par 40 degrés dans les rues de Paris, quand l’air ambiant atteint la même température que la peau, je me suis souvenue de Madrid il y a 25 ans.
La ligne 9 du métro m’a conduit à Montreuil. Sur la pelouse du parc Jean Moulin, les participants d’une session matinale de yoga semblaient faire des salutations à la tour Eiffel dont la silhouette se dressait au loin. Un petit étang et un chemin parmi les arbres m’ont fait oublier le décor urbain.
J’ai dîné avec ma sœur et une amie dans la cour intérieure du Musée Carnavalet, cet ancien hôtel particulier du Marais devenu le musée de l’Histoire de Paris. Sous la lumière déclinante du soir, dans le parfum des fleurs qui nous entouraient, le regard sur les élégantes façades de pierre blanche, j’ai savouré la beauté de ma ville natale.
Pour la première fois, j’ai franchi les portes de la Sainte-Chapelle et de la Conciergerie. Ces deux lieux rappellent que l’île de la Cité, le berceau de Paris, concentrait toutes les formes de pouvoir : le palais du roi, la police et la justice, les églises. La Sainte-Chapelle accueille une foule de touristes, désireux d’admirer une église gothique alors que la cathédrale Notre-Dame est en rénovation après l’incendie de 2019. Mes yeux contemplent les flamboyants vitraux avec stupéfaction. La chapelle a été construite en six ans pour recueillir une relique et brille comme une boîte à bijoux. Dans la Conciergerie voisine, je suis restée un moment dans la salle des noms, une pièce recouverte des noms de toutes les personnes jugées par le tribunal révolutionnaire pendant la Terreur. Les noms de ceux qui ont été guillotinés sont écrits en rouge, les noms de ceux qui ont été acquittés ou condamnés à de la prison, en noir.
Je suis retournée à la Butte aux cailles, cette colline située derrière la place d’Italie dans le 13e arrondissement, où s’élèvent des petits immeubles et des maisons et dont les façades sont recouvertes de graffs et de collages. Les rues étaient calmes. J’ai commandé un café et un croissant en terrasse. À une table voisine, des touristes allemands mangeaient des burgers et des frites à onze heures du matin. J’ai souri. Je peux être une touriste dans ma propre ville… mais la découvrir à ma façon.
Bonjour Caroline merci pour cette jolie Promenade à Paris j’ai l’impression qu’il y a tellement de chose à découvrir dans la capitale que l’on ne pourra jamais en faire le tour
A bientôt des bises
Merci Yannis ! 100% d’accord, il y a beaucoup de choses à découvrir… et la ville change sans cesse 🙂