[Les coulisses : bilan 2024]

Bilan des objectifs fixés pour 2024

Mes objectifs pour 2024 étaient multiples.

Je voulais avancer sur deux projets d’écriture liés à mon histoire familiale. J’ai poursuivi mes recherches sur mon arrière-grand-mère et sa sœur, passant de nombreuses heures à lire et sauvegarder des articles de journaux retrouvés sur retronews.fr. Leurs destins croisés, l’une artiste, l’autre avocate, me fascinent, mais pour l’instant, je n’ai pas commencé à écrire. Par ailleurs, j’ai rassemblé les souvenirs d’enfance de ma mère dans une sorte d’abécédaire et je le lui ai donné sous format papier, mais nous n’avons pas continué nos conversations ni donné un véritable but à cette mosaïque de souvenirs.  

J’imaginais aussi écrire une nouvelle série de lettres depuis l’Espagne. J’ai écrit, souvent depuis une salle d’attente dans un aéroport, mais personne n’a lu ces textes.

Enfin, je pensais faire progresser le blog en lui-même, ce que je n’ai pas fait, déçue d’une tentative de refonte avec l’intelligence artificielle qui manqua de détruire tout le format déjà existant.

Quand je regarde l’année 2024, je vois beaucoup de choses inabouties… mais c’est le jeu, aussi. Mais plus profondément, je vois à quel point l’écriture fait partie de ma vie, enracinée, comme une constante que rien n’efface.

Lettres de Barcelone en 2024

2024 a marqué les 5 ans de la publication de Lettres de Barcelone. Je suis toujours la personne à qui l’on demande des conseils pour visiter Barcelone en quelques jours, celle qui se souvient d’où aller manger les meilleures patatas bravas ou comment se rendre aux bunkers pour voir la ville depuis les hauteurs. J’ai écrit ici à quel point ce livre a marqué un avant et un après dans mon parcours d’autrice.

Sa traduction en espagnol, Cartas de Barcelona, a toujours été un projet plus de cœur que de raison. Mais c’est l’édition qui a été lue par mes amis barcelonais, celle qui a animé plusieurs semaines du printemps 2020 quand j’échangeais gallicismes et bons mots avec Ana, une amie du lycée, qui m’aidait à peaufiner la traduction. Une partie de moi pense qu’il serait intéressant de traduire le livre en anglais, de le nommer Caroline in Barcelona (comme une alternative à Emily in Paris) et de demander de l’aide à mes nombreux contacts et amis anglophones dans ce projet.

Des livres et des roses en 2024

Le recueil collaboratif Des livres et des roses, qui comprend des nouvelles écrites par Charlotte de Jong, Céline Fuentès, Melissa Vanco et moi-même, est toujours très peu cher ou gratuit en ebook sur les plateformes Amazon et FNAC et peu cher en format papier (moins de 4€).

Céline Fuentès a donné comme thème le bonheur à son dernier roman, Ni l’or ni la grandeur, juste le bonheur, sorti à l’automne. Céline m’impressionne par sa capacité à écrire régulièrement dans des décors sans cesse renouvelés et à inventer des héroïnes droites et fières comme autant d’inspirations pour ses lecteurs.

Melissa Vanco m’a envoyé récemment la couverture de son recueil de nouvelles, qui devrait sortir dans les prochaines semaines (mois ?) et inclure une version étoffée et fascinante de son conte barcelonais.

Charlotte de Jong reprend le chemin vers l’écriture… et s’occupe du site internet consacré à l’histoire de sa région. La micro-touriste en moi ne peut que se réjouir !

Lettres de Paris en 2024

En novembre 2023, j’ai publié Lettres de Paris, en suivant le conseil d’une bêta-lectrice : enlever les lettres qui ne traitaient pas de Paris. Elle avait argumenté (et m’avait convaincu) que tous ces récits étaient « hors sujet » et distrairaient des lecteurs ayant choisi de lire un livre consacré à Paris.

Un an après la publication du recueil, je l’ai relu dans son intégralité. Je ne m’attendais à rien de particulier, si j’excepte le plaisir d’avoir oublié ma propre prose et de raviver mes propres souvenirs.

Mais au milieu du livre, alors que je m’apprêtais à lire les lettres consacrées à un séjour d’une semaine au Québec, je me suis rappelée que j’avais retiré toutes les séquences qui se déroulaient hors de Paris. J’ai perçu ce manque comme un effacement. Effacement de ce qui s’était passé dans ma vie. Mais aussi un effacement de qui je suis, car ma relation à Paris s’est nourrie de va-et-vient, du fait que j’ai grandi en région parisienne mais que je suis partie vivre ailleurs, du fait que je suis aussi une grande voyageuse. Si Lettres de Paris est avant tout un projet personnel, bien plus que Lettres de Barcelone dont le lectorat sera toujours plus large, pourquoi enlever une part de moi-même ? 

J’ai donc prévu de réintégrer une grande partie des textes que j’avais retiré de la sélection et de sortir une nouvelle édition du livre et de l’ebook. Le livre devra peut-être être renommé Lettres de Paris et d’ailleurs, mais il me ressemblera plus.

Le blog en 2024

Je n’ai pas consacré beaucoup de temps au blog, à l’exception d’un article consacré aux 5 ans depuis la publication de Lettres de Barcelone. J’ai tenté une refonte (ratée) du format visuel. Je ne sais toujours pas quel usage en faire de manière régulière, alors que le blog existait avant tout comme une vitrine pour les récits hebdomadaires qui sont devenus les Lettres de Paris.

Projets d’écriture en 2024

J’ai passé quelques mois à Valencia, en Espagne, et j’ai écrit, le plus souvent depuis l’aéroport, quelques lettres, sur mon ancien format de prédilection. Avant que la ville ne soit ravagée par les inondations de fin octobre, j’y avais passé tout l’hiver et le début du printemps, à effacer un hiver parisien dans des allers-retours incessants. 

Concernant mon arrière-grand-mère et sa sœur, j’ai passé plusieurs jours à chercher des articles dans la presse régionale de la première moitié du 20e siècle, parfois émue de trouver des morceaux de leurs destins dans autant d’articles de journaux. Je trouve cet exercice de compilation intéressant, car il dessine un portrait de l’extérieur qui dit déjà tellement de choses. Pour mon arrière-grand-mère, cela oscille des prix de dessin de ses années lycéennes, à la chronique splendide d’une soirée de la bourgeoise angevine, pour finir sur une petite annonce où elle vante ses mérites de dactylographe après son divorce. Mais malgré mon intérêt pour leurs vies et les drames qui s’y nouent, l’étincelle d’un roman n’apparaît pas encore.

J’ai continué à écrire de la fanfiction, toujours en anglais. C’est mon jardin secret d’autrice. Dans la difficulté d’écrire dans une langue que je ne maîtrise pas totalement se trouve aussi une contrainte. Je ne peux pas écrire beaucoup ou très vite, alors je dois écrire peu et juste. Les compliments et les encouragements que je reçois sur la plateforme où je publie sont un moteur, même si les personnages et les décors ne m’appartiennent pas. Et que dire de la joie qui me parcourt quand je reçois quelques lignes admiratives dans un email au milieu d’une journée de travail, me rappelant à mon identité profonde, à celle que je suis : quelqu’un qui écrit.

Une découverte que j’ai faite et qui m’a marqué : j’imagine plus facilement des dialogues que des scènes, ayant une imagination plus auditive que visuelle. Cela ne m’a pas vraiment surpris (j’ai toujours eu une bonne mémoire auditive, une passion pour la musique et les podcasts), mais je comprends mieux comment cela se manifeste avec l’écriture.

Objectifs pour 2025

Mes objectifs pour 2025 sont les suivants :

  • Publier une version « augmentée » de Lettres de Paris, qui inclura les textes consacrés aux voyages hors de Paris… Ma relation à ma ville natale ne se comprend que parce que je suis (aussi) une citoyenne du monde et touriste invétérée ;
  • Publier la mini-série Lettres de Valence sur le blog, une douzaine de textes comme autant de semaines passées sur la côte méditerranéenne ; 
  • Reprendre le fil de la discussion avec ma mère sur ses souvenirs d’enfance ;
  • Plus largement, définir quel sera mon prochain projet d’écriture. Sera-t-il lié à l’histoire familiale ? Serait-ce une compilation de textes que j’ai déjà écrits ? 
  • Faire progresser le blog : fonctionnalités, lisibilité, etc. ;
  • Créer un compte Instagram (ou Threads, ou Blusky) car la communauté littéraire avec laquelle j’étais en contact sur Twitter a largement changé de plateforme.

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