[Les coulisses : Les inspirations pour Lettres de Barcelone]

Avec le temps, j’ai identifié les inspirations pour Lettres de Barcelone et Lettres de Paris. Des livres de voyage, des textes courts et les lettres que j’échangeais. Voici ceux qui ont contribué le plus nettement.

Les livres

L’usage du monde, Journal d’Aran et d’autres lieux et Chronique japonaise de Nicolas Bouvier : L’écrivain-voyageur par excellence. J’ai visité le Japon avec lui avant d’y aller.

Mais rien de cette nature n’est définitivement acquis. Comme une eau, le monde vous traverse et pour un temps vous prête ses couleurs. Puis se retire, et vous replace devant ce vide qu’on porte en soi, devant cette espèce d’insuffisance centrale de l’âme qu’il faut bien apprendre à côtoyer, à combattre, et qui, paradoxalement est peut-être notre moteur le plus sûr.

Nicolas Bouvier, L’usage du monde

Notes From A Big Country: Journey into the American Dream de Bill Bryson (VF : American rigolos : Chroniques d’un grand pays) : Bill Bryson, essayiste et écrivain, marié avec une Anglaise et résident au Royaume-Uni depuis presque 20 ans, retourne vivre dans son pays natal, les États-Unis, et chronique ses expériences quotidiennes avec humour.

Rentrer chez soi après de si longues années passées à l’étranger, c’est un peu ça : un mélange bizarre de familier sécurisant et d’inconnu déconcertant.

Bill Bryson, American rigolos

Cuba Diaries d’Isadora Tattlin (VF : non traduit) : Le journal d’une Américaine, mariée à un diplomate européen, dans la Havane des années 1990. Elle parle de leur vie de tous les jours, de la pénurie, de la censure et décrit avec brio l’île de Cuba. J’ai lu son livre en 2015, juste avant de partir vivre à Barcelone et son témoignage a sûrement inspiré le mien.

« But what is the basic problem? » we ask.

Nick’s friend, « Fidel is an old man who can’t admit that he made a mistake. »

« But surely it can’t be as simple as that. »

« Oh yes it can. »

Isadora Tattlin, Cuba Diaries

True tales of American life de Paul Auster (VF : Je pensais que mon père était Dieu) : Une sélection de 180 récits courts, tous véridiques, sélectionnés par Paul Auster pour une émission de radio, et qui composent un portrait des Etats-Unis au 20e siècle. Le format des Lettres, 2 ou 3 pages imprimées constituant un récit lisible séparément, ressemble à celui de cette incroyable collection.

J’ai expliqué aux auditeurs que je cherchais des histoires. (…) Ce qui m’intéressait le plus, ai-je précisé, c’étaient des histoires non conformes à ce que nous attendons de l’existence, des anecdotes révélatrices des forces mystérieuses et ignorées qui agissent dans nos vies, dans nos histoires de famille, dans nos esprits et nos corps, dans nos âmes. En d’autres termes, des histoires vraies aux allures de fiction. (…) 

Paul Auster, Je pensais que mon père était Dieu

Les romans de deux amies auteurs indépendants : Je les ai lus à Barcelone et ils ont certainement constitué un encouragement pour publier ensuite mes propres textes.

Dans la presse

Les articles hebdomadaires de Sid Lowe pour The Guardian sur le football espagnol. Sid Lowe, qui a un doctorat d’histoire, dévoile ce que les résumés des matchs (et la presse sportive espagnole) ne chroniquent jamais : le temps long dans lequel s’intègre un match ou une performance.

& j’aime beaucoup les billets d’humeur d’autres journalistes sur le site qui décrivent, souvent dans la section Lifestyle, les aléas de leurs vies quotidiennes, humour britannique garanti.

Les échanges épistolaires

Les lettres que j’échangeais avec mes amies avant la généralisation d’Internet et de WhatsApp. Les déménagements successifs ont fait nos correspondances.

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