L’île au trésor

L’île au trésor (Treasure Island en anglais) de Robert Louis Stevenson accompagne mes trajets en métro vers l’ouest parisien. J’avais lu une version adaptée pour les enfants mais jamais le roman original de l’auteur écossais. Le navire Hispaniola quitte Bristol pour retrouver le trésor enterré du Capitaine Flint dans une île des Caraïbes dont le nom n’est jamais donné. Dès l’arrivée, le Jolly Roger, le drapeau pirate noir à tête de mort, flotte sur le grand-mât. Deux groupes s’affrontent, les chercheurs « légitimes », un médecin, un noble et surtout Jim Hawkins, qui a trouvé la carte au trésor dans le coffre d’un ancien pirate, et l’ancien équipage de Flint, avec à sa tête le pirate Long John Silver.

L’île au trésor contient tous les ingrédients du roman d’aventure : un bateau, une île mystérieuse, un « Robinson » qui a passé trois ans seul sur l’île, un trésor, un jeune héros courageux, des pirates, un perroquet et une chanson de marins “Fifteen men on the dead man’s chest (en français « Quinze Marins sur le bahut du mort »). Je respirerais presque l’iode et la poudre.

L’anglais actuel contient une multitude d’expressions inspirées de la vie des marins. To be on board (« à bord »), pour dire « quelqu’un est d’accord pour rejoindre une équipe ». To learn the ropes (« apprendre à faire des nœuds »), pour signifier « apprendre comment fonctionne quelque chose ». To sink or swim (« couler ou nager »), pour dire « réussir ou échouer ». All hands on deck (« tout le monde sur le pont ») pour appeler les contributions de tous. To make waves (« faire des vagues »), l’exact contraire de l’expression française « ne pas faire de vagues », « ne pas causer de problèmes ». To jump ship (« quitter le navire ») pour « démissionner ».

Je poursuis mon exploration et je découvre que l’expression to show one’s true colours (« montrer nos véritables couleurs »), qui signifie que l’on révèle qui l’on est vraiment, vient de l’utilisation de drapeaux « leurres » pour tromper les ennemis. Les termes maritimes ont envahi l’anglais au point de devenir indétectables, comme si eux aussi avançaient sous de faux drapeaux. L’histoire maritime et coloniale du Royaume-Uni explique que la langue anglaise est parlée partout dans le monde… et si le véritable trésor des marins et des pirates, c’était les mots qu’ils nous ont laissés ?

L’île au trésor n’a pas encore dévoilé tous ses secrets : Jim vient de re-capturer le bateau pirate et l’Union Jack flotte à nouveau sur le grand-mât de l’Hispaniola.

Image par MasterTux de Pixabay


Une liste de 50 expressions anglaises inspirées de l’histoire maritime : ici

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